Le 27 novembre prochain, l’association lancera sa 34e campagne

20 novembre 2018

Parce qu’un repas ne suffit pas : Les Restos du Coeur toujours mobilisés contre la pauvreté

Ayant accueilli 860 000 personnes en 2017-2018, l’association reste plus que jamais mobilisée pour lutter contre l’exclusion et attend beaucoup des politiques nationales et européennes pour la campagne à venir.

L’ENFANCE ET LA JEUNESSE AU COEUR DE LA PRÉCARITÉ

Les visages de la précarité se diversifient. Lors de la 33e campagne, 38% des personnes aidées par les Restos étaient des mineurs, et 50% avaient moins de 25 ans ! Derrière ces chiffres alarmants, se trouvent des familles nombreuses, des familles monoparentales – dans lesquelles il s’agit, dans 90% des cas, d’une mère seule avec ses enfants – en situation de très grande précarité. Plus inacceptable encore, nombreuses sont les familles et les enfants vivant à la rue.

PARCE QU’UN REPAS NE SUFFIT PAS : LES RESTOS DÉMULTIPLIENT LEURS ACTIONS

C’est pour répondre à la diversité des besoins et des différents public accueillis que les Restos redoublent d’efforts pour poursuivre leur action tout au long de l’année. Avec 130 millions de repas distribués l’année dernière, l’aide alimentaire reste un pilier de l’action mais constitue surtout une première marche vers un éventail bien plus large d’activités d’aide à la personne pour une réinsertion durable : soutien à la recherche d’emploi, accès aux droits, ateliers de français, Insertion par l’Activité Economique, hébergement d’urgence…

ENJEU MAJEUR POUR LES RESTOS : UNE STRATÉGIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ À CONCRÉTISER ET COMPLÉTER

La stratégie nationale de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes comporte d’indéniables avancées, mais aussi beaucoup d’incertitudes et d’insuffisances. Si l’orientation générale est la bonne – lutter contre la reproduction de la pauvreté, en développant l’accompagnement et la prévention ainsi que mettre l’enfance au coeur de la réflexion –, et si de nombreuses préconisations des Restos ont été intégrées, il restera à la mettre en pratique et à y consacrer les moyens dédiés.

Elle comporte également quelques angles morts comme le rôle et la place du bénévolat dans la lutte contre l’exclusion (alors qu’un chantier sur l’engagement a été lancé il y a un an) ou encore l’accès à la culture, aux loisirs et aux vacances des plus démunis. Un volet est aussi absent : celui de la dimension européenne de la lutte contre la précarité.

EN 2020, UN FONDS EUROPÉEN D’AIDE AUX PLUS DÉMUNIS QUI RISQUE D’ETRE DIVISÉ PAR 2

1 personne sur 14 en Europe vit dans une situation de très grande pauvreté*. Depuis 1987, la France bénéficie de l’aide du Fonds Européen d’Aide aux plus Démunis (FEAD) qui fournit 1 repas sur 4 distribués par Les Restos. Le Fonds joue en ce moment son avenir dans le cadre des négociations budgétaires de la Commission Européenne alors qu’il s’agit du principal outil de lutte contre la pauvreté en Europe !

Les Restos en appellent donc à une mobilisation du Gouvernement français pour porter dans les négociations un vrai plan de lutte contre la pauvreté en Europe, permettant à la fois de répondre à l’urgence humanitaire et sociale et de favoriser l’inclusion sociale de tous.

 LES RESTOS EN CHIFFRES 2017-2018